Reproduction


La vache Highland à une remarquable longévité, elle peut produire jusqu'à 15 veaux sur une période de 18 à 20 ans.

C'est vers l'age de 15 mois, que la jeune génisse entame réellement sa "puberté" et on peut considérer qu'elle aura atteint sa maturité sexuelle à deux ans.
Un jeune taureau a généralement atteint sa maturité sexuelle vers l'age d'un an.

Les chaleurs de la vache, ont lieu tous les 21 jours et ne durent que 2 ou 3 jours.


L
es Highlands ont su conserver un caractère sauvage et nous le verrons ici tout au long de cette page.

Le troupeau est très hiérarchisé, c'est une femelle qui "règne". Lors de la période de reproduction, c'est le mâle le plus fort qui aura le droit de saillir.

Grâce à son organe de Jacobson (organe olfactif situé sous la lèvre) le taureau va pouvoir savoir si une vache est prête à être sailli. Durant ces 2 ou 3 jours critiques, le mâle accompagne sans discontinuer la vache en chaleur. Il doit alors repousser les autres prétendants. On assiste alors à des joutes entre mâles assez impressionnantes. Les taureaux se jaugent, puis se chargent et les cornes s'entrechoquent avec un bruit sourd. Ces luttes sont certes brutales mais elles sont sans gravité. Dès qu'un mâle sent qu'il n'a pas le dessus, il s'en va et laisse la place au vainqueur.


Moustique (le rouge) et Angus (le noir) luttant pour les faveurs d'une belle

 

En règle générale, la saison des amours a lieu à la fin du printemps. En effet, ce n'est qu'une fois que la vache aura reconstitué ses réserves après l'hiver qu'elle retombera en chaleur. Les naissances s'étalent donc à partir du mois de mars jusqu'à fin juin.

La gestation des vaches dure neuf mois (de 280 à 290 jours). Juste avant la mise bas, la vache va changer de comportement, elle va s'écarter du troupeau et chercher un endroit ou vêler. Elle choisira de préférence un coin tranquille, isolé et à l'abri des prédateurs (un petit bois par exemple).

La grande force des Highlands outre le nombre de veaux qu'elles sont capables de produire, c'est bien évidement la facilité de vêlage. Parmi toutes les races testées au Centre de recherche de l'université du Nebraska (U.S.A.), les Highlands sont celles qui présentent le plus faible taux de difficultés lors de la mise bas (0,8%) et le plus haut taux de survie de leurs veaux.

Les naissances se déroulent toujours sans assistance.
Certes, les veaux ne naissent pas gros (à peine 30 kg), mais ils se rattrapent vite par la suite. La Highland ne fait pas beaucoup de lait, mais il est très riche. Les Ecossais disent d'ailleurs que la Highland ne fait pas de lait, elle fait du beurre. Les petits naissent avec une épaisse fourrure et sont prêts à affronter sans difficulté les rigueurs de l'hiver

L'instinct maternel de la mère est extrêmement développé et son comportement s'apparente à l'attitude des animaux sauvages. Dès la naissance, elle va le lécher pour le nettoyer et va s'empresser de l'emmener pour le cacher et il est souvent bien difficile les premiers jours de le trouver !!! Elle retournera le voir matin et soir pour le faire téter jusqu'à ce qu'elle estime qu'il est assez grand pour sortir et rejoindre le troupeau.


Simba vient tout juste de naître 10 minutes après la naissance, sa mère l'appelle Sarah l'emmène
et va le cacher
cherchez bien, moi j'ai mis plus d'une heure à le trouver dans le pré !! il n'a relevé la tête que pour la photo !

 

Anecdote : notre premier veau sur la ferme est né au mois de mars. Comme il y avait beaucoup de neige, je montais matin et soir donner du foin à mes vaches. Ce n'est qu'une fois que la neige à fondu une dizaine de jours plus tard que nous avons décidé de les changer de pâture. Quelle n'a pas été notre surprise de constater qu'il y avait un animal de plus dans le troupeau !!!! Nous lui avons donné le nom de "Mac Néou" ce qui signifie Fils de la neige.
La gentille vache va alors se changer en une farouche protectrice de son rejeton. Cette tendance naturelle à protéger le veau minimise les pertes occasionnées par les prédateurs.

 

Cliquez sur la photo pour voir Simba

Anecdote : Je suis allé chercher des vaches en Lorraine. Lorsque je suis arrivé à la maison, il était tard et la nuit commençait à tomber. Je les ai donc mise dans le pré proche de la maison en me disant que je les monterais avec les autres le lendemain.
Le soir, avant de me coucher, je lâche les chiens pour qu'ils fassent leurs besoins avant de dormir à la chèvrerie. Tout d'un coup, j'entend des aboiements et des beuglements hystériques
Je cours avec ma lampe frontale dans le pré et qu'est ce que je vois ?
Les chiens n'ayant pas vu l'arrivée des vaches aboyaient furieusement contre elles pour chasser ces intruses de chez nous.
Il y avait 2 petites génisses dans le tas. Toutes les vaches ont encerclé les 2 petites, et ce sont mises tête baissée vers l'extérieur du cercle et les cornes en bas pour les protéger. Les chiens n'ont jamais pu franchir le cercle.

Le veau va rester avec sa mère environ 9 mois, date à laquelle il est nécessaire pour elle de sevrer son petit pour se préparer à une nouvelle naissance. Cette séparation se passe plus ou moins en douceur. Kuma une de mes vaches, a sevré en douceur sa petite Griotte et celle-ci deux ans plus tard reste très attachée à sa mère. Par contre Sarah a repoussé sa petite Nala du jour au lendemain et ce en plein hiver. La pauvre Nala ne savait plus que faire !!

Info :Savez vous que les Highlands font du baby sitting ?
Non ? Je vous explique :

Vu que je suis un peu "mère poule" avec mes vaches et que quand nous les avons eues, j'avais un peu peur qu'elles aient froid. Nous avons ouvert une étable située tout en haut de leur pré d'hiver.

Un jour, je vais les voir, elles étaient en bas du pré sur la partie plane, tranquillement dans la neige. Machinalement je les compte et je m'aperçois qu'il manque un veau et une vache (pas sa mère). Je cherche dans tout le pré..................rien à faire. Je me résigne donc à suivre les traces dans la neige.
Celles-ci me conduisent tout en haut de pré (et ça grimpe fort ! bonjour la galère dans la neige !!) Et là devant l'étable, je trouve la vache couchée paisiblement. Je rentre dans l'étable et qu'est ce que je vois ? Le veau qui dormait tranquille.

Nous avons décidé de laisser ouvert une étable sur chaque pâture.
Cet été en les observant, nous avons découvert que tous les jours, les vaches (pas forcément une des mères) se relayaient auprès des veaux pour faire de baby-sitting.
Pendant les grosses chaleurs, les petits avaient pris l'habitude d'aller au frais dans une étable. Et chaque fois, devant la porte une vache était la pour veiller au grain.
Ce qui est extraordinaire, c'est que même les jeunes vaches qui n'ont pas encore eu de veaux jouent déjà le rôle de Baby-Sitter.

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