Le Sevrage

 

Le sevrage est une étape importante dans la vie d'un veau. C'est à partir de cet instant qu'il va vraiment côtoyer les humains.

Dès la naissance et si la mère n'est pas trop stressée, j'essaye de toucher les petits. Généralement ils sont approchable pendant les deux ou trois premiers jours.

Je pense que l'imprégnation dès le plus jeune âge est une bonne chose.

Ici, Lady Bessie est en confiance et me laisse papouiller Elhund sans soucis.
Il n'en est pas de même avec toutes les mères, j'ai certaines vaches très protectrices et j'évite de les ennuyer le premier jour. Il est inutile, même si je sais qu'elles ne me feront pas de mal, de les stresser et de les voir emmener et cacher leur veau.
Dans ces cas là, je reste spectateur. Puis les jours passant, elles me laissent approcher leur petit sans problème.
Dans le pré, nous leur faisons découvrir d'autres animaux comme les chiens.
Enfin ..... Seulement si les mères sont d'accord, ça dépend du chien.
Avec notre Parson Russell, pas de problème (ce n'est pas le cas avec des chiens qu'elles ne connaissent pas), la première rencontre est toujours cocasse.
Lorsque nous montons les voir au pré, nous essayons sans les brusquer et surtout sans les forcer de les approcher et pourquoi pas de les caresser.
C'est à ce moment que l'on se rend compte du caractère de tel ou tel veau.
Certains refusent tout contact et d'autres comme ici Hoppy sont déjà de vrais pots de colle.
   

Vers l'âge de huit ou neuf mois, nous retirons le veau de sa mère. Si la mère n'a pas assez de lait ou si le fait d'allaiter la "sèche" trop, il nous arrive de faire des sevrages à six ou sept mois mais c'est rare. Nous préférons attendre et le laisser profiter pleinement de sa mère et de toute l'éducation qu'elle va lui apporter.

Par contre nous ne dépassons pas l'âge de neuf mois, car il ne faut pas oublier que la mère porte déjà un autre veau et qu'il est important de lui laisser le temps de reprendre et de se préparer au prochain vêlage.

Dans la mesure du possible, nous essayons de sevrer les veaux par deux. C'est plus rassurant de ne pas être seul à l'étable.

 

Nous allons les rentrer à l'étable et les mettre à l'attache. Ils vont avoir du foin à volonté et nous allons commencé à les complémenter. Il est très important de bien vérifier qu'ils boivent.
C'est une période de stress pour le veau, et pour créer un lien nous allons le brosser.

Ahhhhhhhh la brosse, c'est l'arme ultime de l'éleveur ! Que ce soit une étrille en fer ou une brosse à crinière pour chevaux.
Le brossage est un acte massant et relaxant, ils adorent cela.

Pour la première sortie, nous n'allons pas loin, nous rassurons le petit et lui faisons voir que c'est possible d'aller ailleurs que vers le pré dans lequel il a été élevé.
Les jours suivant, nous lui faisons découvrir le village, marcher sur le goudron, passer les caniveaux, voir des voitures, des maisons, des randonneurs .... etc.
Marcher en longe au début n'est pas chose facile, il faut être deux :
- un devant qui surtout ne tire pas (dès qu'on tire ils mettent le frein à main).
- un derrière qui lui pousse.
Il faut veiller quand on avance à ne pas se laisser dépasser.
Au bout de quelques jours, cela s'améliore et en une semaine ou deux il est possible de les faire marcher seul.
A la fin de chaque séance de marche, nous laissons les veaux brouter en main.
C'est le moment de détente que j'aime le plus.
Nous continuons activement le brossage. Cela permet d'apaiser leur tension ou leur peur de ce qui les entoure.
Les veaux marchent sans problème, il est temps maintenant de les emmener dans leur pré où ils vont poursuivre leur croissance.
Trente minutes de marche ....
Pour enfin être libre !
   
Mais ça c'est une autre histoire que je vous invite à suivre ici : Mise à l'herbe après sevrage
   
   

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